Enfin nous sommes prêts ! Rendez-vous au stationnement à 9 h pour aller chez les Innus. Nous montons dans nos chaaars et en route pour la réserve.
Attention ne pas confondre les Innus et les Innuits qui sont les habitants autochtones de l’Arctique nord-américain, du détroit de Béring à l’est du Groenland.
Au Québec, onze nations autochtones cohabitent avec la nation québécoise.
Du nord au sud et de l’est à l’ouest, il existe 14 villages inuits et 41 communautés amérindiennes où vivent des Abénaquis, des Algonquins, des Attikameks, des Cris, des Hurons-Wendats, des Innus, des Malécites, des Micmacs, des Mohawks et des Naskapis.
Les Montagnais tiennent leur nom des Européens qui désignaient ainsi ces habitants des petites montagnes de la Côte-Nord du Québec avec lesquels ils entretenaient de nombreux échanges. Mais entre eux, les Montagnais se sont toujours appelés « Innu », qui signifie « être humain ».
Il y a neuf communautés innues : Essipit, Pessamit, Uashat mak Mani-Utenam, Ekuanitshit (celle où nous allons), Natashquan, Unamen Shipu, Pakua Shipi, Matimekush et Mashteuiatsh.
Cette fleur est commune à toutes les communautés et se décline en broderie, peinture…
Qu’il s’agisse des Amérindiens d’Amérique du Nord, des Aborigènes d’Australie ou des Innus canadiens, le problème est le même : perte de leur propre culture et traditions, perte de la langue, problème de violence, de malbouffe, d’alcoolisme, de drogue, qui entraînent des maladies comme le diabète, les problèmes cardio-vasculaires, des maladies mentales, des suicides…
Nous nous rendons, en premier ce matin, à la Maison de la Culture. C’est un lieu de rassemblement important dans la communauté de Ekuanitshit (Mingan), où ils s’efforcent de maintenir leur culture vivante notamment par la pratique de la langue innue dans la vie quotidienne.
Pour nous accueillir : Ikuta (le thé du Labrador) et Banique (le pain traditionnel innu), confitures de chicoutais (plaquebière ou ronce petit-murier), de bleuet (myrtilles) et de framboises.
Nous visitons ensuite l’exposition permanente innovante et superbe qui nous amène à travers l’univers de l’Innu, chasseur de caribous, pêcheur de saumons et cueilleur de petits fruits sauvages, on y entend l’innu aiamun, la langue parlée et chantée.
Nous pouvons admirer l’authenticité et le travail habile des artisans qui confectionnent les créations de la boutique.
Dommage, je ne pourrais pas marcher dans les mocassins innus… Il n’y avait plus ma taille dans ceux que je voulais !
Le salon des Anciens, au centre de la maison de la culture est le lieu d’échanges où se retrouvent les anciens et les jeunes de la communauté. Autour se trouvent la salle dans laquelle les femmes ont repris la pharmacopée traditionnelle et le labo de langue.
Après un travail au salon et les quelques achats effectués dans la boutique, nous partons faire une méditation dans le grand tipi.
Pour le déjeuner nous cherchons par lecture vibratoire le meilleur endroit possible en bord de mer.
Après quoi nous continuons notre route en direction de Baie-Johan-Beetz, pour un travail d’illumination de mémoires sur la terre des chamans.
Enfin, nous retournons à Rivière-au-Tonnerre, pour une dernière soirée canadienne.
Demain c’est le départ !
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