Samedi 7 janvier 2017,
Réveil naturel à 5 h… Ce qui est prévu pour aujourd’hui : petit déjeuner à 7 h 30, départ à 10 h pour le port et après-midi en mer. C’est décidé, aujourd’hui je vais nager avec les dauphins ! Je ne peux pas ne pas le faire ! Venir à Hawaï, en plein cœur du Pacifique et ne pas nager avec les dauphins, c’est inconcevable !
Après le petit déjeuner, alors que le groupe part faire de la marche afghane, son Altesse et moi restons au centre pour notre séance matinale de chi qong (respiration énergisante, centrage, assouplissements de la colonne vertébrale, des articulations, etc. etc.).
Quand soudain, grand branle-bas de combat, tout le monde est demandé sur le chemin, l’amie de son Altesse vient de faire une chute. Immédiatement nous sommes à son chevet et Karen arrive avec la trousse de premier secours. Plus de peur que de mal, heureusement, même si son poignet douloureux doit être maintenu dans une orthèse.
10 h pétantes, nous sommes toutes sur le parking, prêtes à partir au port. Tient, ça n’est pas Mario ce matin, c’est Rayleen : une charmante jeune femme, très joviale et sympathique. Waoow, le changement d’énergie entre Mario et Rayleen est palpable ! Nous passons d’une conduite masculine nerveuse, sèche et rapide où l’on se faisait passablement secouer comme des pruniers à une conduite plus douce, plus fluide, plus délicate, une conduite féminine quoi ! ^^ Allez-y messieurs, vous êtes autorisés à râler, je ne vous entends pas. ^^
Après 2 heures de route, nous arrivons et voyons dans le port, sur les rochers près du bateau, une tortue qui dort ; oui oui, elle dort, le capitaine me le confirme, elle n’est pas morte, de temps en temps elle soulève la tête et ouvre un œil.
Nous montons à l’arrière du bateau, – tient le chien n’est pas là- car nous allons déjeuner sur l’eau aujourd’hui. Nous sortons du port et là, je constate avec horreur que la mer est houleuse et que ça mouille beaucoup sur le bateau. Bon, eh bien ça n’est pas aujourd’hui que je vais aller nager avec les dauphins, c’est sûr ! Un appel pour que chacun passe sur le pont avant car nous croisons deux raies mantas qui nous envoient leurs énergies. Après les avoir vues, gentiment je m’assieds, en faisant attention de bien me cramponner au bastingage.
Mais la houle est forte, ça claque, ça tangue, ça roule, je me fais tremper et secouer dans tous les sens, tant est si bien qu’en un instant je me fais soulever, éjecter de là où je suis assise, je glisse, essaye de me rattraper, me tord la cheville gauche et me retrouve une jambe de chaque côté du montant du garde-corps, cramponnée du mieux que je peux. Oooups, je n’ai pas tout compris sur ce coup-là… Surréaliste, les amis, ce qui vient de se passer… je n’ai même pas eu le temps d’avoir peur ! ^^
Allez, après la cheville droite, voilà que je me tords la cheville gauche ! Jésabelle arrive (elle a le pied marin, elle^^) et me demande quelle est mon initiation : l’équilibre !
Le message qu’on lui fait passer est que je me suis occupée de l’extérieur de mes pieds (oui j’ai mis du vernis sur les ongles de mes orteils) mais je ne me suis pas occupée de l’intérieur. Je ne me suis pas auto-soigné ma cheville droite, alors que je peux le faire. En conséquence, ma cheville gauche se retrouve avec le même problème : équilibre !
Elle me demande donc de faire en sorte de stopper immédiatement le feu de l’entorse en utilisant mes yeux, car il n’y a pas que les mains pour soigner ! C’est ok, je sais le faire. Du coup, pour éviter une nouvelle chute je reste assise à l’avant, cramponnée au bastingage comme un noyé à sa bouée salvatrice ! ^^
Nous sommes à présent accompagnés par des dauphins, une multitude de dauphins, dont un spécialement pour moi, me dit Jésabelle, il est effectivement à côté de moi pour un petit moment. La houle est toujours forte et nous nous faisons de plus en plus secouer et mouiller. Je commence franchement à avoir froid, ruisselante d’eau de la racine des cheveux au vernis à ongle de mes orteils ! ^^
Nous recevons les vibrations d’une baleine que nous ne verrons pas et croisons des requins marteaux. Deux membres de l’équipage ont plongé pour les observer, grand bien leur fasse ! Enfin nous rentrons au port, en ce qui me concerne, trempée jusqu’à la moelle des os, frigorifiée et me déplaçant sur le bout des orteils. Les deux heures de van vont paraître longues !
Vite une bonne douche chaude et des vêtements secs, après quoi nous allons dîner.
21 h 10 au lit !
Laisser un commentaire