Après avoir vu ce qu’étaient les émotions emotions-connaissez-comprenez/, je vous propose de découvrir comment fonctionne le système dans lequel le corps et l’homme s’inscrivent, grâce à l’analogie qu’utilisent les orientaux (l’analogie de la calèche ou bien encore de la charrette).
L’être humain peut être comparé globalement à cet attelage, composé de :
- La calèche: qui représente le corps physique,
- Les chevaux: qui représentent les émotions,
- Le cocher: qui représente le mental,
- Le Maître de l’attelage: qui représente le Soi Supérieur,
- L’ensemble physique, émotionnel et mental: qui représente la personnalité, l’ego.
Reportez-vous au petit dessin ci-dessus pour bien visualiser…
Le corps physique : la calèche
Selon cette analogie, l’état du corps physique (la calèche), dépend de l’entretien que lui procure le cocher avisé. Mais également de la façon dont elle est menée par les chevaux. Et comme l’état de notre corps physique est facilement observable et mesurable, celui-ci pourra nous donner de précieuses indications sur le degré de maîtrise que possède le cocher sur l’ensemble de son attelage et de l’état de ses chevaux…
Les émotions : les chevaux
Voyons tout d’abord la racine latine du mot émotion : « e-motere », qui signifie « se mettre à bouger ». L’émotion n’est rien d’autre que cela : une impulsion à se mettre en action et ceci à travers le phénomène du désir. Si les types de désirs peuvent être très divers, il n’en reste pas moins que le terme « émotion » représente dans son essence un vaste réservoir d’énergie accessible à l’être tout entier. C’est pourquoi, dans cette analogie, les chevaux représentent les émotions : ce sont eux qui possèdent l’énergie nécessaire pour tirer la charrette. Ils constituent donc un élément essentiel pour la réalisation du voyage.
Le mental : le cocher
Le mental est le siège des processus de la pensée. Grâce au développement de son intelligence, les fonctions du cocher sont en principe les suivantes :
- Transmettre au Maître les informations provenant de l’extérieur,
- Entendre les directives du Maître, en réponse aux informations transmises,
- Être capable de maîtriser les chevaux et les mener dans la direction indiquée par la réponse du Maître,
- Prendre soin intelligemment de la calèche.
Il est facile de comprendre le rôle important du mental, puisque c’est lui qui doit faire le lien entre le Soi Supérieur et l’ego, et faire en sorte que l’ego puisse exprimer concrètement la volonté du Maître dans ce monde.
Cette analogie met en évidence que le comportement des chevaux dépend essentiellement de la façon dont ils sont dirigés par le cocher. Cela signifie que nos états émotionnels sont en grande partie tributaires de nos pensées et non de ce qui se passe à l’extérieur de nous.
Le Soi Supérieur : le Maître
Toutes les traditions et l’expérience même de la vie nous rappellent que, s’il est évident que nous possédons un corps physique, des émotions et des pensées, il est tout aussi évident que nous sommes bien plus que ça.
Les noms attribués à cette partie essentielle de l’être sont aussi divers que les cultures elles-mêmes. Notre culture judéo-chrétienne se réfère à cette partie sous le terme « âme » ; cela peut être l’Essence ou le Soi. Quel que soit le nom qui lui est donné, c’est l’aspect de l’être humain qui est porteur des plus hautes qualités du cœur et de l’esprit qui puissent se concevoir.
Selon cette métaphore toujours, le fonctionnement idéal de l’être humain serait le suivant :
Le Maître (le Soi Supérieur), porteur de toute connaissance et de sagesse, transmet ses directives au cocher (le mental) éveillé et ouvert, sous la forme d’idées que ce dernier transforme en pensées inspirées, nécessaires à l’exécution parfaite de la volonté du Maître. La volonté du cocher et celle du Maître ne font qu’une. Ce contact direct permet également au cocher de disposer de toute l’intelligence et la compétence nécessaires à une totale maîtrise des chevaux(les émotions).
L’ensemble de l’attelage (l’ego) est ainsi toujours dirigé harmonieusement et efficacement sur le chemin désigné par le Maître, s’il ne s’égare pas sur des chemins dangereux ou sans issue. Les chevaux, parfaitement maîtrisés, restent en possession de toute leur force (potentiel émotionnel totalement disponible) et sont en mesure de tirer la calèche rapidement, harmonieusement et efficacement (potentiel créateur à son meilleur). Ceci, ajouté à une conduite intelligente de la calèche, assure le bon état de cette dernière (santé et grande énergie physique disponible).
L’ensemble des systèmes (mental, émotionnel et physique), c’est-à-dire l’ego, se trouve alors totalement au service de l’expression de la volonté du Maître, notre Essence, dans ce monde matériel.
Les plus hautes qualités du cœur et de l’esprit que le Maître porte en lui peuvent se manifester concrètement : Intelligence Supérieure, Sagesse, Compassion, Inspiration, etc. Nous vivons alors dans un état de plénitude, de créativité, de puissance et d’amour et rien ni personne ne peut altérer cet état. Nous sommes en mesure de faire face aux difficultés et aux défis de la vie avec sagesse, intelligence, calme et centrage.
Nos chevaux (émotions conscientes et inconscientes) restent ouverts et sensibles mais ne se laissent pas perturber par les autres chevaux et/ou calèches qui passent, plus ou moins bien dirigés par les cochers des êtres qui partagent le chemin de notre destinée. Parfaitement bien guidés, ils peuvent poursuivre leur route, quels que soient le comportement des autres et les circonstances extérieures. Nos relations, exemptes de remous émotionnels, sont riches et heureuses et deviennent naturellement des occasions de célébrer le voyage de la vie. Toute notre énergie est disponible pour créer et faire rayonner pleinement notre lumière dans le monde.
Oui, mais ça, c’est quand on vit en Théorie, car en Théorie tout est parfait !
Or, la plupart du temps, le cocher dirige sa calèche seul, car il a peu ou pas de contact avec le Maître, il y a tellement de bruit sur la route et partout autour de lui ! Et un cocher sans connexion avec son Maître possède un mode de fonctionnement très limité.
Il dispose certes, d’un système de connaissances, mais celui-ci est automatique et très rudimentaire. Sans la sagesse et le discernement du Maître, il est incapable de vraiment accomplir ses fonctions de manière efficace, harmonieuse et créative, ni de maîtriser correctement les chevaux auxquels il reste la plupart du temps assujetti.
Le chaos et les difficultés quotidiennes que nous vivons actuellement, tant au niveau personnel que planétaire, proviennent directement de ce fonctionnement limité.
Peut-être serait-il temps de redonner au Maître, à notre Soi Supérieur, le plein pouvoir qui lui revient ?