« Ahhh que la vie est dure ! Que je souffre !! Non de non, mais pourquoi je suis venue sur Terre !! Si c’est pour vivre ce genre de vie, j’aurais mieux fait de rester là-haut, bien au chaud dans les nuages ! Et tous ces gens qui me veulent du mal ! Non, vraiment c’est trop dur ! ». On a tous déjà prononcé ce genre de phrases. Si, si, mon petit doigt me dit que vous aussi ça vous ait déjà arrivé ! On a tous cette propension à reporter sur les autres, sur le destin, Dieu, l’Univers, nos soucis et nos douleurs. Mais dans ce cas, on ne fait que donner notre pouvoir à quelqu’un d’autre alors qu’on s’incarne pour être responsable de sa vie….

Être responsable de sa vie

Mais qu’est-ce ça suppose cette responsabilité ? A mon sens, c’est surtout se sentir responsable de son bonheur, comprendre que ce sont nos actions, nos pensées, nos décisions, nos choix etre-responsable-de-sa-vied’aujourd’hui qui vont créer ce que nous vivrons demain. Nous sommes des créateurs. Tous. Personne sur cette Terre n’est venu s’incarner sans ce « pouvoir » de création et de décision. Et quel pouvoir ! Vous imaginez ?? On peut TOUT créer : la vie que nous souhaitons, choisir le lieu où nous allons vivre, le métier que nous allons exercer, les personnes avec lesquelles nous allons évoluer. Mais aussi, les épreuves que nous allons rencontrer, la façon dont nous allons réagir face à ces épreuves, le fait de réussir ou non, etc.

Bien souvent, nous arrivons à croire que nous avons un petit quelque chose entre les mains qui nous permet, en effet, de temps en temps, de créer un ou deux trucs sympas dans notre vie. Mais ce que nous ne voyons pas, c’est que chacune de nos pensées est créatrice. A chaque seconde de notre vie d’aujourd’hui, nous créons notre vie de demain. Et ça, c’est beaucoup plus difficile à comprendre et surtout à accepter. Car cela suppose alors que nous acceptons aussi que nous créons tout le « négatif » de notre vie !

Mais alors, pourquoi c’est si difficile de le comprendre ? Reprenons l’histoire de votre incarnation ensemble : vous êtes né, comme tout le monde au cordon-ombilicalbout de plusieurs mois de gestation dans le ventre de votre mère. Durant la grossesse, vous avez été alimenté, réchauffé, hydraté, etc., par votre maman. Vous n’aviez pas à y penser. Tout arrivait par ce cordon ombilical. Puis, vous naissez. Et comme tous les humains, vous devenez un petit être très mignon mais absolument dépendant de son entourage. Un bébé ne peut pas manger, s’habiller, se laver, etc., sans l’intervention de quelqu’un d’autre. Les autres sont totalement responsables de vous. Et vous continuez à grandir avec cette vision : les autres (vos parents, vos grands-parents, vos frères et sœurs, vos tuteurs, vos nounous, nos instituteurs, etc.) sont responsables de vous. Vous n’êtes donc pas responsable de votre vie. Les « autres » s’en chargent. On vous montre depuis le départ que c’est l’ordre naturel des choses.

Le petit d’homme, petit être dépendant

Mais savez-vous que nous sommes les seuls mammifères à naitre ainsi. La théorie que l’on trouve le plus fréquemment à ce sujet, c’est que si le petit d’homme devait naître suffisamment mature pour savoir tout de suite marcher, trouver seul le sein de sa mère ou de la nourriture, il serait tellement grand et gros qu’il ne pourrait pas sortir du ventre de sa maman. Et en effet, mesdames, imaginez un enfant d’un an sortir de votre ventre !

Alors, la nature a décidé que le petit d’homme arriverait au monde dépendant. Et l’histoire continue en grandissant : personne ne nous apprend réellement à être responsables de nos vies. medecinRegardez par exemple le système médical et de la sécurité sociale en France. Si vous êtes malade, en règle générale (je parle évidemment de maladies « classiques »), vous allez chez le médecin, puis à la pharmacie et on vous rembourse tout ou à peu près. Super, n’est-ce pas ? Oui, mais à mon sens, là où ce système est totalement pervers, c’est qu’il ne montre pas à quel point notre santé est avant tout affaire de responsabilité et de prévention de notre part ! Parce qu’honnêtement, se faire traiter pour un souci d’ordre gastrique alors qu’il suffirait de prêter attention à son alimentation, par exemple, me donne souvent l’impression qu’on marche sur la tête. Mais évidemment, ce système permet à de grandes firmes pharmaceutiques de s’enrichir…. Encore une fois, je parle de nos « petits bobos ». Bien sûr que c’est une chance d’avoir un tel système de « prise en charge » de la santé (notez le terme au passage tout de même : « prise en charge » : on nous prend en charge…). Mais il me semble que si chacun y mettait un peu du sien, nous n’aurions pas autant besoin de courir chez un médecin à tout moment.

Et puis, il y a bien sûr l’entourage, nos parents ou accompagnants bienveillants qui nous ont bien souvent expliqué qu’ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous : où vivre, quelles études choisir, quel métier exercer, voire avec qui faire notre vie, etc. L’école aussi nous met dans cette idée de dépendance. Bref les exemples ne manquent pas.

S’incarner pour réaliser des dépassements

Oui mais ! Je vais me permettre un petit rappel : nous sommes venus nous incarner pour vivre l’expérience de la matière afin de RÉALISER DES DÉPASSEMENTS, afin d’évoluer… Et elle est là la clef : réaliser des dépassements. Alors, il est complètement logique que dès le départ, on nous permette de vivre une situation à dépasser : passer de ce petit d’homme totalement dépendant à cet être incarné responsable de sa vie. Passer de la dépendance à l’autonomie afin de devenir soi-même créateur de sa vie. Sans oublier que cette dépendance nous oblige à apprendre à créer des liens avec les autres…

Pour moi, devenir autonome est le premier cap à passer. Et je ne parle pas forcément d’autonomie financière vis à vis de nos parents. Je parle d’autonomie à chaque instant. Je parle de reprendre decider-en-conscienceen main son pouvoir de décision face à CHAQUE situation. Je parle de cette volonté de créer, de comprendre par soi-même, de trouver les solutions par soi-même. Prendre une décision en conscience, c’est, devant un choix à faire, écouter à l’intérieur de soi ce qui se joue : j’ai envie ou non ? Je m’en sens capable ou non ? Ai-je les ressources ou non ? Une fois la décisions prise, c’est essayer. C’est, par soi-même, tout seul, en autonomie, aller chercher les solutions, les ressources en soi. Et nous sommes tous bourrés de ressources !

Vous savez, je mesure quasiment chaque jour ce manque d’autonomie sur ma page Facebook : je poste des publications tous les jours. Et tous les jours ou presque, quelqu’un va me demander, en commentaire, de répondre à une question alors que la réponse se trouve dans le texte de la publication. La personne n’a qu’à cliquer sur le lien et à lire. Mais il lui semble plus « facile », « simple », « rapide », de demander à quelqu’un d’autre qu’elle-même de trouver la réponse à sa propre question. Ce qui est surtout dommage, c’est qu’une lecture est toujours sujette à interprétation : je vais comprendre quelque chose d’un texte et vous autre chose car nous n’avons pas la même histoire. Donc le texte ne résonnera pas pour vous comme pour moi. Et qui sait ? Peut-être que vos guides ont glissé dans ce texte une réponse, un signe pour vous. Vous seul le verrez, pas moi. Et vice-versa.

Reprendre son pouvoir

Cette autonomie est pourtant une des clefs pour réussir à créer sa vie. Il est nécessaire pour créer sa vie de reprendre son pouvoir en mains et d’arrêter de le confier aux autres. Comment etre-autonomevoulez-vous construire votre vie à votre image si vous laissez les autres prendre les décisions à votre place ? Alors parfois c’est très difficile car les liens avec l’entourage se sont construits dans cette co-dépendance. Mais nous avons toujours le choix, à un jour où l’autre, de changer ces schémas. Si c’est trop  compliqué, nous pouvons nous faire aider d’un thérapeute. Mais il faudra tout de même à la base avoir envie, prendre la décision, par soi-même que cela change.

Reprendre son pouvoir c’est aussi, face à soi-même, arrêter de se mentir : je n’aime pas (plus) la situation que je vis ? Très bien ! Alors qu’est-ce que je peux faire pour que ça change ? Par quel moyen je vais mettre la machine en marche pour vivre autre chose ? Et qu’est-ce que je veux vraiment ? Parce que nous oublions la plupart du temps de nous sonder, d’aller explorer tout au fond de nous, dans nos profondeurs. C’est pourtant là que se trouvent nos réponses. Accepter de voir sincèrement ce qui est nécessaire à notre bonheur c’est déjà accéder au bonheur !

Faire ses choix en conscience

Prenons un exemple : vous ne vous sentez plus bien dans votre couple. Vous vous connaissez depuis plusieurs années. Cette histoire a été très chouette, mais là, clairement, ça ne va plus. Alors que couple-separationfaire ? Et bien, d’abord vous poser et aller voir au fond de vous ce qui se passe : concrètement, c’est quoi qui ne va pas ? Vous ne l’aimez plus ? Vous avez envie d’être avec quelqu’un d’autre ? Une situation/habitude s’est installée entre vous, etc ? Une fois identifié, comment pouvez-vous « résoudre » ce problème ? En parler avec l’autre ? Le quitter ? etc. Et dans ce moment d’hypothèse de solution, qu’est-ce qui se passe à l’intérieur de vous ? Il vous semble que le quitter est la meilleure solution mais à l’intérieur de vous, cela réveille votre peur de vivre seule ? OK. Il n’y a pas de jugement à avoir. Par contre, une fois que vous avez tout identifié, il est de votre responsabilité de prendre votre décision en conscience : le quitter et dépasser votre peur d’être seule, ou rester mais en étant claire avec vous-même que c’est cette peur qui vous fait rester. Et donc, de bien entendre que vous ne pourrez pas reprocher ensuite la situation à l’autre : vous aurez fait le choix de rester dans une situation qui ne vous convient plus en toute conscience. Et ce que vous vivrez demain dépend totalement de VOTRE décision d’aujourd’hui..

Cet exemple est transposable à toute situation : travail, famille, couple, amis, choix de vie, à chaque fois que vous avez une décision à prendre, un choix à faire, ne donnez pas votre pouvoir à quelqu’un d’autre. Et soyez responsable et créateur en conscience de votre vie. Nous avons toujours le choix. Ne serait que le choix de penser autrement. Nos pensées sont créatrices. Alors, faire le choix de penser autrement, c’est déjà se créer une vie différente. Arrêtez de ruminer, surtout à l’encontre des autres. Oui ce que vous vivez est dur. L’expérience de la matière est la plus difficile à vivre parait-il. Mais au milieu de cette souffrance, il y a toujours la possibilité de reprendre votre pouvoir en main, les pinceaux et la peinture pour créer la vie qui vous convient. A chaque seconde….

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