Apprendre qu’une supérette de la région toulousaine s’est faite braquer dans la nuit de samedi à dimanche, s’énerver contre la naissance d’une nouvelle taxe, mépriser la dernière entourloupe de cet homme politique…Cela va-t-il vous faire aller mieux et changer la donne ?

Oui, nous vivons dans un monde où il y a de l’eau dans le gaz. Mais est-ce une raison pour ressasser en boucle ce qui va mal ? Le bombardement permanent de violence et de morosité a vite fait de renforcer un défaitisme cuisant et immobilisant.

En réalité, il faut arrêter de bouder l’information positive. On vous explique pourquoi.

Parce qu’une bonne nouvelle reste une nouvelle

«  Tu as entendu les infos ce matin ? »

Si un collègue vous apostrophe de la sorte dès votre arrivée au bureau, vous pouvez être certain qu’il est dépositaire d’une information de la plus haute importance, il veut s’assurer que vous êtes au parfum des tragédies de la société. Le décès d’une personnalité ? La dernière magouille politique ? Les chiffres du chômage ?

Pourtant les actions innovantes, les gestes de générosité et les preuves de solidarité sont statiquement plus nombreuses.  Pourquoi ne pas devenir les ambassadeurs des exploits qui se passent tous les jours à travers le monde plutôt que de participer au téléphone arabe de la misère ?

Parce que c’est en relativisant qu’on avance

Un événement traumatisant nous prive souvent de toute objectivité. A chaque annonce catastrophique, un tourbillon d’émotions négatives nous emporte dans le flot de la dramatisation. Peur, colère, désarroi et sentiment d’injustice sont les ingrédients de cette marmelade confuse qui a le goût de l’impuissance et de l’échec collectif.

L’actualité négative peut déclencher à grande échelle le fantasme du pire scénario.

Or, l’envie de changer les choses ne se nourrit pas de désespoir : elle se cultive dans l’équilibre. Savoir prendre du recul sur l’actualité en portant quelques instants son attention sur ce qu’il y a de meilleur, c’est se donner une chance d’avancer vers la construction d’une autre réalité.

N’hésitons pas à souligner les points forts de l’actualité pour ne pas se laisser accaparer par des pensées fatalistes de type « où va le monde ? ».

Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien

Certains sont doués pour éviter les petits bonheurs du quotidien. Ce sont pourtant ces petits détails qui offrent le plus de satisfaction sur le long terme. Une bonne nouvelle ne fera jamais de mal au moral.

Il n’est pas interdit de se réjouir ouvertement des potentialités de l’imprimante 3D en médecine ou de célébrer une innovation chirurgicale qui sauve in extremis une vie.

Ces nouvelles sont aussi intéressantes à connaître que celles portant sur le déficit de la sécurité sociale ou sur l’état du PIB. Ce sont des petits remontants gratuits et inoffensifs pour l’esprit.

Parce qu’on a besoin de modèles de réussite pour progresser

Il nous faut des « grands hommes » pour avoir le désir de leur ressembler et de se perfectionner. Or, beaucoup d’entre eux sont anonymes et agissent en silence, sans fanfaronner ni pavaner.

Partager un article sur l’un d’eux, c’est permettre à tout le monde d’aller à la rencontre de ces inconnus, jeunes et moins jeunes qui, à travers leurs actions feutrées et dissimulées, s’engagent pour la paix, le bien-être collectif ou la résilience.

Parlons d’eux, partageons leurs actions.

Parce que les générations futures veulent de l’espoir

Enseignons à nos enfants la confiance en l’avenir : ne les rendons pas débiteurs de nos peurs actuelles.

Cessons de valoriser un discours nostalgique et de prôner le « c’était mieux avant » dans tous les domaines. Sans les plonger dans un angélisme naïf et invalidant, donnons-leur la chance de réaliser par eux-mêmes que les barrières mises à leurs ambitions, nées dans le berceau de la crise, sont superficielles.

Oui, tout est loin d’être parfait dans notre monde actuel, mais permettons-leur de croire qu’ils sont capables de changer l’avenir et de le créer.

Parce qu’il y a des émotions fortes dans le positif

Pour vous en convaincre, souvenez-vous de la victoire de la France à la Coupe du Monde de football en 1998. Une information positive peut mener à des états bien agréables, puissants et énergisants.

Il n’y a rien de honteux à laisser couler une larmichette de joie face à la beauté d’un événement. Alors, troquons de temps en temps notre indignation journalière contre une réjouissance spontanée.

Et surtout, souvenons-nous. Les médias nous proposent les informations que nous leur demandons. Si nous cliquons sur les faits divers (on vous explique dans cet article pourquoi nous le faisons tous : le clic de l’information catastrophe), ils nous en proposeront toujours plus. Si nous partageons les innovations des entrepreneurs, les actions des villes en faveur du développement durable ou les nouveautés du monde de la santé, ces petites actualités ne seront plus reléguées dans les méandres d’un site d’actualités.

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