Tous ces gens sont placés là, sur notre route, pour nous apprendre quelque chose que nous refusons de voir en nous.
Ce n’est pas la première fois que j’affirme que, si nous voulons véritablement évoluer dans la vie, ce sont vers nos « ennemis » que nous devons nous tourner, car ils sont des sources d’informations précieuses pour nous aider à progresser rapidement. Si nous avons assez d’ouverture pour les voir comme telles, évidemment…
Par « ennemis », j’entends toutes ces personnes qui nous agacent, nous dérangent, nous font vivre de l’inconfort. Ceux et celles avec qui nous vivons des conflits ou tout individu que nous n’arrivons pas à sentir ni de près ni de loin. Pensons aussi à ceux qui sont notre cible lorsque nous versons dans le sarcasme ou dans la mesquinerie… Tous ces gens sont placés là, sur notre route, pour nous apprendre quelque chose que nous refusons de voir en nous. Soit il s’agit de quelque chose dont nous avons honte, soit cela éveille de douloureux souvenirs avec lesquels nous ne nous sommes pas encore réconciliés. Peu importe, ils sont les porte-paroles de tout ce qui n’a pas été compris et pardonné.
Se battre contre ses démons
À titre d’exemple, je me souviens à quel point, il y a de cela plusieurs années, j’avais horreur de devoir me plier à l’autorité. De sentir que je devais me soumettre aux ordres de quelqu’un – même si ce quelqu’un était celui qui signait mon chèque de paye – provoquait chez moi une certaine forme de révolte. En fait, je me sentais humiliée. Oui, vous avez bien lu… Humiliée! Humiliée de ne pas avoir le choix de refuser ce qu’on me demandait. C’est profond, n’est-ce pas?
Ma vision des choses faisait en sorte que j’interprétais toute forme d’autorité comme un abus de pouvoir, même si ça n’en était pas un en réalité.
Ma vision des choses faisait en sorte que j’interprétais toute forme d’autorité comme un abus de pouvoir, même si ça n’en était pas un en réalité. Tout cela à cause d’expériences vécues au cours de mon enfance, expériences au cours desquelles j’avais senti qu’on avait tenté de m’écraser et de me diminuer.
Au fond, j’étais réfractaire à l’autorité parce que j’en voulais énormément à ma mère et à la façon dont elle m’avait souvent injustement traitée.
Accepter l’inconfort pour guérir
Heureusement, j’ai énormément cheminé depuis, mais je dois avouer qu’il reste une petite pointe d’inconfort par rapport à l’autorité et celle-ci veut parfois remonter à la surface et se faire justice. Toutefois, désormais, j’ai assez de discernement pour comprendre ce qui se passe et pour faire la part des choses.
Si nous prenons quelques instants pour penser à quelqu’un pour qui nous éprouvons une certaine forme d’aversion ou avec qui le courant ne passe vraiment pas… Essayons de voir ce qui suscite chez nous autant de réactions négatives et voyons si, en réalité, cette personne ne nous renvoie pas une image de nous dont nous avons honte ou peur ou si elle n’éveille pas tout simplement un souvenir qui nous a énormément blessés ou marqués.
Évidemment, le plus facile serait de s’éloigner de ces personnes, de les ignorer tout simplement. Parfois, les émotions qu’elles nous font vivre sont si intenses que, oui, il est sans doute préférable de prendre du recul pour mieux nous préparer à leur faire face ultérieurement.
Quoi qu’il en soit, ce que nous devons retenir ici, c’est que si ça accroche avec quelqu’un, c’est qu’il y a un message dans la boîte aux lettres pour nous.
Jackie B. Hamilton https://www.jackiebhamilton.com/
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