Combien de fois me suis-je posée cette question Quand parfois il me semblait croire que c’était impossible et inenvisageable de sortir de cet état de souffrance? Et puis un jour sans crier gare l’étincelle s’allume. Une étincelle de vie qui porte tout le vivant pointant son nez enfin…
Cela s’est passé alors que je revivais depuis quelques jours une tristesse et de la frustration. Des larmes rejaillissaient de nouveau alors que cela faisait un moment que les flots s’étaient taries. Avec ces larmes, revenaient ces sensations de mourir. Combien de fois suis-je morte ces dernières années? Je ne sais plus ! Mais cette fois-là, c’était une mort plus subtile qui se levait comme un voile de fin.
Comme à chaque fois que j’observais un état, des pensées et des images surgissaient toutes porteuses qu’un message, que je ne pouvais observer que dans ces moments d’écoute profonde .
Tels des nuages, elles passaient par là pour finir de s’échouer dans ce vaste espace infini. Tout était en train de mourir, de périr, tout se vidait encore dans un état de neutralité et de tranquillité insondable.
Des images de rejet du corps et des perceptions de des-amour revenaient. Encore de la honte, de la haine, de la laideur et j’en passe… Comment peut-on s’aimer dans cette infamie? Tant de mots qui m’envahissaient de nouveau mais qui n’avaient pourtant plus d’impact. Cela passait encore par là pour la dernière fois, sans prendre appui nulle part dans cet étrange et paradoxale sentiment de paix à l’arrière-plan.
Et puis il y a eu ce retour de la culpabilité alors que j’étais en discussion avec mon amie Françoise avec qui je partage souvent nos traversées. Elle était encore là comme une onde fantôme à émettre sans trop gêner. Celle qui avait fait pourtant l’objet d’une longue observation durant ces longs mois d’été. Elle avait encore un message à me délivrer…
Cette culpabilité qui a été le plus grand frein à cette liberté m’avait révélé enfin l’innocence…
J’ai pu aussi voir tous ces interdits qui ont participé à voiler la fraicheur dans mon enfance. Comment l’éducation nous a bâillonnés, muselés et brimés, nous empêchant d’être nous-mêmes? Comment cette société et ces cultures ont contribué à faire de nous des Êtres enfermés?
Je n’avais plus de rancune, ni de rejet, juste un dernier constat. Tels des lambeaux qui se détachaient pour disparaitre tranquillement sans plus aucune retenue.
C’était là que je réalisais encore mais plus profondément cette présence que chacun exprimait déjà enfant. Elle avait enfin l’espace pour s’exprimer maintenant plus librement. En touchant cette candeur, l’étincelle de vie se révéla dans sa plus grande douceur, envahissant tout le corps. Tel un baume elle se propagea me montrant toute la beauté et l’amour que j’avais tant occultés. Moi qui avait une telle passion pour la délicatesse des choses, j’avais oublié ce feu passionnel qui animait parfois mes journées. Il a fallu que j’élague tout mon passé pour laisser ce seul instant prendre toute sa place, que je des-imprime toutes mes expériences de mes organes d’essence pour laisser cette joie et paix profondes envahir mon monde.
Rien ne sera plus comme avant!!!!!
L’étincelle était partout se propageant avec toute sa délicatesse et sa grâce. Comme une main qui caressait tout mon Être, je sentis cette valeur et cette préciosité de la Vie-même que j’avais oubliée, réveillant ce précieux diamant endormi sous tant de vieilleries. Je ne savais pas qu’un joyau inestimable sommeillait en moi.
Ce qui était en train de se révéler était dans une lumière inconnue jusqu’alors. Rien de comparable à ce qui avait déjà existé. Ce qui avait de plus précieux en nous-même commença à émettre dans sa nouvelle octave et dans une vibration jamais encore perçues par nos sens.
Source: http://samia-aissaoui.com
Laisser un commentaire